En 1453, le nom apparaît sous la forme « Capella Vaudanne ». Avec le temps, l’usage évolue vers « Chapelle-Vaudanne », tandis que le qualificatif « Vaudanne » tombera progressivement en désuétude.
Berthe d’Yllens, fille de Nicod, transmet la seigneurie à son époux, Henri de Praroman, bailli de Lausanne puis évêque. Cette transmission illustre le rôle central des alliances matrimoniales dans la circulation des seigneuries.
En 1403, Nicod d’Yllens est le premier à porter le titre de seigneur de Chapelle. Le domaine lui est parvenu par alliances successives, jusqu’à lui par dot.
Environ quinze ans après l’inféodation de 1340, Rolet Vionnet transmet le domaine à son fils, Peronnet. Cette succession confirme la consolidation d’une propriété importante à Chapelle et la place des bourgeoisies locales dans la détention des terres.
Au XIVe siècle, la plus grande partie de Chapelle-Vaudanne devient la propriété du comte de Savoie, probablement dans le contexte d’un renforcement de ses possessions autour de Moudon. Vers 1340, le baron Louis de Savoie inféode un domaine d’environ 300 poses à Chapelle à Rolet Vionnet, riche bourgeois de Moudon.
En 1361 apparaît la forme « Capella Joganna ». Cette attestation confirme la continuité du lieu tout en mettant en évidence la diversité des appellations historiques, caractéristique des toponymes médiévaux transmis par copies et usages successifs.
Le chevalier Guillaume de Chapelle, mort vers 1224, avait épousé la fille du major de Dommartin. Ses descendants se fixèrent dans la localité, en abandonnant progressivement le nom « de Chapelle ». Une partie des biens passera plus tard aux nobles de Vuillens, puis à ceux de Genève-Lullin.
Vers 1200, une famille noble portant le nom de Chapelle figure parmi les bienfaiteurs de la cathédrale de Lausanne. Cette mention situe Chapelle-Vaudanne dans un réseau d’influence régional et suggère une implantation seigneuriale déjà structurée.
En 1228, les sources mentionnent « Cappella Waldanna ». Le qualificatif « Waldanna » (futur « Vaudanne ») est associé à la chapelle et renforce l’idée d’un lien ancien avec un nom de personne de type germanique (« Waldo »), courant chez les Francs et les Lombards.
En 1226, le nom du village est relevé sous la forme « Chapala ». Cette variation orthographique illustre la souplesse des écritures médiévales et la manière dont un même lieu pouvait être désigné différemment selon les scribes et les usages administratifs.